"N'avouez jamais"

(J. Cocteau)

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Le Monde et ses Lois

Définir la nature

Trois jours d'existence
Trois jours d'existence

La nature... c'est quoi au juste?

Ce qu’en dit le dictionnaire qui essaime le pissenlit : « Nature, nom féminin du latin natura. Ensemble des êtres et des choses qui composent l’Univers… Ensemble du monde physique considéré en dehors de l’homme… Ensemble de ce qui dans le monde physique n’apparaît pas comme transformé par l’homme… Ensemble des lois qui paraissent maintenir l’ordre des choses et des êtres… Etc. »

Ainsi la Nature se définit par tout l’Univers, toute la matière du Monde, toutes les forces qui les régissent. Outre les cailloux et les êtres vivants dont l’Homme fait partie, la Nature comprend aussi l’ensemble des phénomènes existant dans notre Univers connu : vents, marées, course des astres, arcs-en-ciel….

En somme, la Nature c’est le réel moins l’artificiel, c'est tout ce qui existe excepté ce que l’Humanité y a construit ou modifié.

Alors devant Vénus brillant au-dessus de l’Arc de Triomphe, ou devant une toute petite mousse verdissant une pierre tombale du Père Lachaise, une chose vient à l’esprit : s’incliner et remercier.

 

Biodiversité urbaine

La mob abandonnée
La mob abandonnée

Nature parisienne

Le milieu urbain recèle de richesses naturelles souvent insoupçonnées des citadins. À l’œil nu, aux jumelles ou sous le microscope, ce sont des centaines d’espèces sauvages que peut traquer le naturaliste passionné ou le curieux aux sens en éveil : pour la science ou pour le plaisir, il est rare de s’ennuyer à Paris.

 

Certes, ici pas de Rafflesia ni de Rorqual bleu, mais une flore et une faune adaptée à la proximité humaine et à de nombreux espaces de vie. La biodiversité urbaine est souvent ordinaire, parfois remarquable, toujours captivante à observer en battant le pavé, à pied, à vélo ou en mob


A chaque coin de rue l’action est au rendez-vous : une Cymbalaire des murs à l’assaut de Notre-Dame, l’Ophrys abeille bernant un bourdon à la Villette, un Anax empereur grillant un feu rouge rue de Vaugirard, la parade nuptiale de Belles-dames au Père Lachaise, le Héron cendré pêchant le poisson rouge dans un bassin de Bercy, le passage furtif d’un Martin-pêcheur sur les quais de Seine, un Faucon crécerelle scrutant les touristes à Montmartre, une trace de Renard sur les voies ferrées désaffectées de la Petite Ceinture..


Au crépuscule, on peut aussi surprendre une Pipistrelle chassant le moucheron sous les lampadaires des Buttes-Chaumont, ou entendre le chant de la Hulotte au Bois de Vincennes. En mode insomniaque, et par temps clair, il suffit de lever la tête pour observer la Grande Ourse à Montsouris ou repérer l’Etoile du Berger brillant au petit matin entre les colonnes de la Nation.

 

Et lors d’un tour de périph, si un passager clandestin se découvre en dressant fièrement ses antennes sur le guidon de la mob, mieux vaut sortir avant le prochain radar, et ralentir…