En-dessous, au-dessus, parfois à la surface...

La ville offre plus d’espaces de liberté qu’on ne l’imagine.

Que l’on soit aspiré par une plaque ronde sur le trottoir, ou happé vers les hauteurs d’un échafaudage, Paris est un terrain de jeux pour l’explorateur urbain en quête de merveilleux comme d’inutile.

Dans les entrailles de la capitale, les anciennes carrières souterraines fleurent bon l’humidité et le calcaire du Lutécien.

L’interdit y exacerbe l’audace et la curiosité avec la peur comme garde-fou. Le temps et l’espace se confondent dans les méandres des longues galeries qui content leur histoire aux lueurs des bougies : os des ancêtres, inscriptions centenaires, sculptures de pierre, fresques potaches, tags modernes…

Dans l’innocence d’une virée nocturne, les pseudos s’inventent des vies, les singularités se croisent, les complicités se nouent. Au cœur de la cité, le silence et l’obscurité totale font parfois plonger dans un face à face avec soi-même dont on ne ressort pas indemne. L’aventure urbaine devient vite addictive…

Alors les regards se tournent naturellement vers les hauteurs, celles qui font prendre d’autres chemins interdits. L’alpinisme parisien offre des vues improbables sur la ville. Chaque toit diffère, large, pentu, ouvert, discret, sonore… Chaque sommet atteint donne une immense sensation de liberté. Une atmosphère poétique de beauté et de force conjuguées. Un exutoire dans l’effervescence parisienne. Une opportunité de tutoyer les étoiles. Et si l’équilibre poétique est précaire il reste à savourer pleinement l’instant présent, avant de revenir à la surface.